La nécessité d’un changement profond était déjà. Le phénomène s’est accéléré ces derniers mois : Les restaurants sont devenus des food click and collect, les food truck se sont sédentarisés, la restauration au bureau s’est uberisée…
Chacun a fait au mieux, certains ont saisi l’opportunité de réinventir l’offre restauration de demain, d’autres ont été tétanisé par ce changement forcé !
Alors à quoi s’attendre demain ? Quelle.s expérience.s vos restaurateurs vont-ils vous proposer alors qu’ils se battent pour trouver du personnel et que de profondes habitudes se sont ancrés chez le consommateur de proximité.

Les tiers lieux pour nourrir le « bien vivre ensemble »

Les  lieux de convivialité (ainsi définit-on juridiquement les restaurants, bars ) avaient disparu pour laisser la place trop souvent à des concepts déco qu’on paye dans l’assiette fadasse  ou de la malbouffe industrielle. Plus de service, plus de musique, restait principalement de la consommation de repas trop vite fait.
Aujourd’hui  des tiers lieux fleurissent, en milieu rural principalement. Des concepts hybrides hier qui sont soutenus localement et qui fédèrent des entrepreneurs de tout horizon.

Des lieux laissant la part belle à des espaces partagés, des horaires plus décalés et accueillant les locaux de tous âges. Ces hangars réaménagés répondent aussi à un retour vers la campagne, une envie de vivre autrement des cadres urbains qui en ont le choix pour eux et leur famille.

Les initiatives de l’association SOS Village proposent des lieux dans les communes de moins de 3500 habitants dans lesquelles des facilités d’implantation permettent à des porteurs de projet de démarrer leur activité de bar-épicerie-restaurant sans trop d’apport.

Les  dernières annonces de l’état confirment ce phénomène déjà engagé avant la covid. Comme dans cet article du monde de fin août qui annonce 130 millions pour les tiers lieux.

Streetfood, ferme auberge, slowfood… Quelle restauration demain ? Differencias360

Sans attendre ces aides, de belles initiatives ont vu le jour dans le confinement. Portées par des particuliers et indépendants en mode réseau solidaire comme la Machinerie à Baden (56), qui proposent du coworking, des ateliers, de l’épicerie… et tout cela autour d’un verre et d’un bon petit plat, simple et authentique. Des entrepreneurs restaurateurs ont aussi vu le changement arrivé en créant comme ici à Rennes, Avec (35) un concept autour d’ateliers food moto-barbier, là aussi dans des hangars réaménagés.

Manger autrement demain.

L’augmentation de la population, le réchauffement climatique, la hausse du foncier… tous les feux sont aux rouges.
Se nourrir autrement demain peut nous permettre dès aujourd’hui d’arrêter de nourrir une industrialisation de masse qui ne prend pas soin de nous. Manger moins, en s’écoutant plus restent importants mais se rencontrer autour d’un plat généreux l’est tout autant !
Comme l’affirme l’agence le  fooding, la food est un reflet des changements en cours, « le goût de son époque ». L’enjeu de cette évolution est bien au-delà des effets de mode, bobo parisien comme on dit …
La bouffe reste une excuse pour se mettre tous autour de la table, les pour les contre et d’échanger, voir d’évoluer  vers un nouveau modèle de bien manger ensemble!